Et s'il n'y avait que moi pour ces heures absentes A chercher l'infini au milieu des constantes Habitudes, valeurs, coutumes avilissantes Et le cœur tout petit qui erre et se décentre. Et si j'étais l'unique à t'aimer sans reproche Par un regard posé et les mains dans les poches Sans vouloir te juger pour ces voix qui décrochent Et rester là, solide, la foi taillée de roche Et si j'étais de celles qui croient en toi sans faille Accrochée à ton corps comme un train à ses rails Dans la douce moiteur d'un cœur d'épouvantail Qui laisse les oiseaux picorer ses entrailles Et savoir qu'au dedans, qu'au dehors et partout Il n'y a que l'amour malgré les tristes moues Que rien ne peut piquer, brûler, couvrir de boue Car il n'y a que moi, dressée, droite et debout Je compte et je suis toi, et tout en moi te crie Que malgré la tempête et les voix dans la nuit, Je crois en nous si fort que mon corps en sourit Vibrant de cette vie qui partout nous unie Parce que tu es là, et que je suis ailleurs Je revis pas à pas chacune de mes peurs Et je regarde l'autre compter ses erreurs Pendant que tout en moi te construit dans mon cœur Si seulement enfin j'étais l'évanescente La couleur de la peau sous les heures brûlantes Le vent dans les cheveux aux oreilles hurlantes Et si j'étais partout comme un nœud dans le ventre Aurais-je encore le don de t'aimer sans saisir De laisser s'envoler ce qui doit se construire Et de ne plus parler de ces anciens menhirs Qui ont fait la grandeur de ce qu'on doit détruire Je suis ce corps de chair et cette âme perdue Unies sur cette terre par un désir ému De grandir et d'aimer, de se vivre déchus Et d'apprendre à renaître car les mots se sont tus…
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La sorcière de Wolfstone
Magie secrète au coeur des mots
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