Elle le fixe depuis quelques minutes. Pas un mot prononcé sinon avec les yeux. Lui, il boit son thé, avec sensualité. Entre eux tout est lenteur, gestes félins et regards caressants. Elle sourit, soupire et se replace sur sa chaise. Sa main gauche se perd dans ses cheveux, le coude sur la table. La droite pendant ce temps joue avec des allumettes, boite ouverte et renversée que la brasserie leur a donnée. Il pose sa tasse et saisi sa main. Elle sourit, rougit et baisse doucement la tête. Il la regarde avec dans les yeux cette tension, étrange concentration, celle qui écoute et cherche à découvrir l’autre. Elle garde la tête penchée et un rire étouffé soulève ses épaules par petites secousses. Elle relève la tête, le regarde, ses lèvres sont ouvertes et ses pommettes rouge vif. Elle soupire et laisse échapper un petit cri. Sa main se crispe sur la table. Mon regard est attiré par le passage d’un chien sous leur table. Une chaussure renversée traîne au sol. Il a son pied sous sa jupe.
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